Abyss 2
Message spécial !! C'est mon 51 articles! Un grand merci à tous mes lecteurs !
Abyss
Acte II
Encore lui... Ce gars s'appelait Koji Tokonichi. Il était la coqueluche du lycée : un mètre quatre-vingts dix de jambes, de muscles fin et de beauté. Si je n'avait pas été aussi banal et aussi timide, je lui aurais sauté dessus tant son corps semblait dire "embrasse-moi". Il était homosexuel lui aussi mais je n'étais pas de sa trempe. Le jour de la rentrée, quand je su que j'étais dans sa classe, au début, j'étais heureux. Mais il me désigna comme son bouc-émissaire personnel et je devint rapidement sa cible. Il s'amusait à me faire enrager, me draguer ou encore à me toucher pour son simple plaisir. Je ne pouvais hélas rien dire car j'étais trop timide pour ça. Aujourd'hui, il avait décidé de me draguer. Il s'appuya sur ses avant-bras, posé sur mon bureau et se pencha de sorte que nos visage étaient à à quatre centimètres d'écart. Il avait de beau yeux d'un bleu nuit intense et des cheveux brun toujours en bataille qui lui cachait les oreilles. Les courbes de son visages étaient parfaitement dessinées et on distinguait sous ses amples chemises, des hanches fines. Plus d'un garçon aurait voulu se trouver dans ma situation mais pas moi, ses jeux m'avaient lassé depuis longtemps.
-Bien le bonjour mon chéri comment tu vas en ce beau matin de printemps?
-C-Comme en hiver...
-Oh! tu fait de l'humour?
-...
-Ça te tente un repas en amoureux?
-Non.
-Hum... tu es bien méchant...
Derrière lui se tenait ses deux acolytes : un petit gars au cheveux décoloré qui avait toujours l'air de se moquer de tout le monde. Il était un vrai bagarreur et connu pour son caractère incertain, il s'appelait Ryu Sakagi. Et un autre qui devait bien dépasser Koji d'au moins cinq centimètres. Il avait ses yeux et ses cheveux d'un noir intense comme on en voit rarement et semblait toujours calme et posé... mais pas aujourd'hui... bizarrement, il serrait ses poings. Je me demande bien ce qui a pu contrarier ce beau ténébreux. Oui, il était beau lui aussi. Son nom était Atsushi Nanamiya. Étrangement, il se mit à parler :
-Viens, on y va, tu en as pas marre?!
-Oh! mais je voulais encore m'amuser un peu...
Il fronça les sourcils et Koji se retourna vers moi :
-Bon et bien... Je crois qu'on y va mais se n'est pas fini, à plus l'intello.
Ahlala... si seulement je n'étais pas aussi coincé, ça aurait fait longtemps que je lui aurait mis mon poing dans sa face magnifique. Heureusement, pour me calmer net, le prof entra en cours.
A l'heure du midi, je partis comme d'habitude en courant pour rentrer chez moi le plus vite possible et ainsi m'occuper de mon blog. Il ne fallait pas que j'oublie de manger cette fois, parce que ça faisait quelque temps que je ne cessais de perdre du poids. A mon grand étonnement mais aussi à ma grande peur, un nouveau mail était arrivé de mon mystérieux fan :
"Cher créateur,
Je t'ai vu aujourd'hui, tu sembles ne pas être dans une position très plaisante dans la vie réelle.
Je compatis."
Ouh! si il voulait me consolé s'était raté. Maintenant je flippais. Le problème, c'était que si un jour quelqu'un découvrait mon identité, je deviendrais vite la cible de tous. D'un côté j'aurais gloire et admiration mais de l'autre, je recueillerais haine, injure et violence de la part des jaloux. C'est ce qu'on appelle une lame à double tranchant. Je ne souhaitait donc aucunement me révéler à la face du monde. Je lui ai donc répondu, pour la première fois :
"Mystérieux fan,
Je ne sais qui tu es, ni tes motivations, mais je souhaiterais qu'elle soit bonne.
Je n'ai jamais cherché les problèmes avec qui que se soit, alors je te demande
que tu connaisse ma véritable identité ou pas, de ne pas la révéler.
Merci de ta compréhension.
l'administrateur."
J'espérais ainsi, que se mail le dissuaderait de toutes envies de me révéler mais je n'étais
hélas sûr de rien. C'est en méditant cela que je reçu un second mail :
"Ô administrateur,
tu ne sembles pas comprendre ton rôle, tu es la lumière pour bon nombre d'entre nous.
Pourquoi te limites tu à la gloire du net alors que tu pourrais aussi avoir celle du monde réel?
Je respecte cependant ton choix.
Un grand fan."
Son mail m'a un peu rassuré, et mon noeud dans l'estomac s'est détendu. J'ai mangé rapidement le bol de nouilles instantanées et je suis parti pour l'école. En courant, je me suis rendu compte, que mon pantalon glissait. Imaginez moi, courant comme pas possible dans la rue, avec mon pantalon dans le bas des fesses que je retenais avec peines de ma main valide (l'autre tenant mon sac). Je devais encore avoir perdu du poids. Si cela continuait, je risquait d'inquiéter mon médecin...
En arrivant dans la classe, tous les regards se tournèrent vers moi. Que ce passait-il? Ils étaient tous autour de ma place et en arrivant, je compris pourquoi :
Sur ma table, gravé dans le bois, était marqué "Créateur d'Abyss, ton identité est levée ! " Cette phrase me fit tombée à genou... Les autres me regardait comme un animal rare en cage. Je ne pouvais plus respiré. Mes deux amis se retournèrent vers moi et dirent :
-C'est vrai?
-Je...
-Tu as créé ce site?
-... oui
Un long chuchotement parcouru la foule. Je savais que c'était la fin de mon adolescence paisible... Pourquoi avait-il fait ça? Ce mec qui se prétendait mon fan! Il m'avait trahis! J'étais dégoûte et finalement, j'ai décidé de rentrer chez moi.
En arrivant, je suis monté directement dans ma chambre et me suis mis à pleurer... Je ne voulais pas de cette gloire. Je ne voulais qu'une vie banale, sans ennemi. Il allait me le payer ! Je me suis installé sur mon siège et écrivis :
" TOI, le fan traitre !
Pourquoi m'as tu fais cela? Je t'avais demandé de ne pas le faire!
Qui t'as permis de disposer de ma vie comme tu l'entends ?
Je te retrouverais et me vengerais !
Un administateur vengeur !"
Enfin, c'est ce que j'écrirais si j'avais un minimum de cran... Mon mail avait plutôt donné ça :
"Pourquoi m'as tu fais cela? Pourquoi m'as tu trahis?
Je ne te demandais rien d'autre que ton silence..."
Et même ce mail, je le trouvais très osé pour moi. Mais ma colère m'empêchait de me résonner. Je lui ai envoyé et n'ai pas tardé à recevoir une réponse :
"J'arrive"
... à suivre